"De Pierre Lods à Docta : Médina, la cité muse"
Moussa Tine
(Né en 1953)
Moussa Tine est né le 10 mars 1953 à Ndiané, dans la région de Thiès.
Il a suivi des cours d’arts plastiques à l’Institut National des Arts du Sénégal, de 1974 à 1978.
Après ses études, il effectue, en 1978, un voyage à bord du paquebot mythique « Le Massalia ». Il se rend alors en France et en Italie à bord de ce bateau.
À Dakar, il est parmi les premiers à bénéficier d’un atelier au Village des arts, qui se trouvait alors avenue Peytavin sur la corniche ouest de Dakar.
Moussa TINE a débuté sa carrière artistique dans les années 1970 par la décoration de cars rapides. Il est l’un des premiers artistes plasticiens à pratiquer cet art populaire. L’originalité et la beauté de sa décoration des cars rapides étaient très appréciées par les transporteurs et les chauffeurs. Il avait su les convaincre grâce à son talent et son style qui correspondaient parfaitement à la demande. Il a ensuite formé plusieurs jeunes peintres à cet art emblématique de Dakar.
Au début des années 1990, il rompt avec la décoration pour se consacrer à sa création artistique. Moussa Tine réalise alors de nombreux projets culturels et artistiques tant au Sénégal qu’à l’étranger. Il est ainsi coréalisateur,en 2003/2004, du projet d’échanges culturels dénommé « Atelier du bout du monde » qui regroupe des jeunes de trois pays : la Belgique, le Luxembourg et le Sénégal.
Il est aussi à l’initiative, en 2012, du projet « l’Art au chevet de la conscience citoyenne », en partenariat avec la Ville de Dakar, qui a consisté à encadrer des élèves de 12 à 16 ans. Il a animé également plusieurs ateliers de travaux manuels de création destinés aux jeunes.
Il participe à plusieurs réalisations de fresques monumentales dont celle de la RTS, Radio Télévision du Sénégal, au Triangle Sud à Dakar ou encore en 1989, à la reproduction des tours de la Bastille pour le collège du Cours Sainte-Marie de Hann. Une œuvre exécutée dans le cadre de la célébration du Bicentenaire de la Révolution française et des Droits de l’Homme. En marge de cet évènement, Tinea a remporté le 2ème Prix du concours d’art organisé par l’ambassade de France au Sénégal.
Il a aussi remporté d’autres concours de création artistique comme : les douze maquettes de médailles commémorant l’histoire du Sénégal (1er Prix Fondation L. S. S, 1982) ;la maquette de médaille pour l’abolition de l’esclavage (2èmePrix UNESCO, 1983) ; la distinction Art et Université (1er Prix Ambassade du Canada,1984) ; 1er prix de peinture de OSIWA (Open Society Initiative for West Africa) en 2012.
Son œuvre intitulée « L’aube » a été sélectionnée par le Président Léopold Sédar Senghor comme maquette de tapisserie pour les Manufactures des Arts Décoratifs de Thiès (MSAD).
Tine a participé à plusieurs résidences artistiques à Dakar, Saint-Louis, Gorée, Toubab- Dialaw, également à l’étranger en Italie, en France, en Belgique, en Suisse ou encore aux USA.
Depuis 1975, Moussa Tine participe à tous les grands évènements d’art contemporain au Sénégal.
Il a exposé individuellement en 1981 au Théâtre Daniel Sorano de Dakar, à l’Hôtel de Ville de Thiès, au Centre Culturel français Gaston Berger de Saint-Louis, au Goethe Institut de Dakar à deux reprises, en 1998 et 2004. À l’étranger, on peut citer au Cameroun son exposition à la galerie ‘Mam’ en 1999, à la galerie Azur à Spa en Belgique en 2006 et tout dernièrement en 2014, à la galerie Tafeta à Londres. Ses œuvres ont également été présentées aux Etats –Unies. Elles figurent dans la collection du Fawlo Museum à Los Angeles, dans celle de Hans Bogatz en Allemagne, dans la commune de Libramont en Belgique, pour ne citer que quelques exemples. L’Etat sénégalais détient lui aussi dans ses collections des œuvres de Moussa Tine comme plusieurs collectionneurs installés au Sénégal.
La carrière artistique de Moussa Tine est marquée par plusieurs étapes : dans les années 80, ses œuvres sont caractérisées par un traitement particulier qui se distingue par un trait marron ou blanc souvent mis en relief et qui cerne tous les graphismes sur la toile. Son thème de prédilection est le cheval qui représente pour lui le symbole de la liberté. Il soutient que c’est cet animal qui a été le compagnon le plus fidèle de l’homme.
Ensuite, les années 2000 sont marquées par un retour à l’expression picturale enrichie par les expériences du passé et par la diversité des techniques employées.
Moussa Tine travaille actuellement à Dakar dans son atelier situé au Village des Arts.