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 Mouhamadou Mbaye dit Zulu Mbaye

(Né en 1954)

Mouhamadou MBAYE dit ZULU est né en 1954 à Thiès.

 

Il travaille actuellement à Popenguine, près de Mbour, à la Résidence « Ker Absa ». Il réside également périodiquement dans son atelier du Village des Arts de Dakar.

Zulu Mbaye s’est formé en fréquentant Les Ateliers libres de Pierre André Lods à la Médina, de 1970 à 1977. Il a été très proche des frères Amdy Kré et Seni MBAYE et a vécu au cœur de la Médina des années 1980.

 

Une exposition collective a été consacrée à ces trois artistes, en 1985, sous le bel intitulé «  les 3 MBAYE » à la Galerie 39 du Centre Culturel Français de Dakar, sur l’Avenue Ponty.

Zulu Mbaye a été président de l’ANAPS (Association Nationale des artistes plasticiens sénégalais) de 1985 à 1987.

 

Il a été à l’initiative dans les années 90 de l’Espace Culturel  « Nietty Guy » (Les Trois Baobabs) aux Almadies, non loin de l’actuel Monument de la Renaissance de Dakar. Cet espace culturel  « Nietty Guy » a été l’un des projets collectifs  les plus innovants de la fin du XXème siècle portés par des artistes au Sénégal. Parmi les artistes accueillis en résidence à  « Nietty Guy »:Jean-Marie Bruce, Chalys Leye, Kré Mbaye, Moussa Baidy Ndiaye ou encore Martine Nostron.

Les  œuvres de Zulu Mbaye ont été exposées en France, Belgique, Allemagne, aux États-Unis et dans les Caraïbes.

 

Il a réalisé 50 maquettes de tapisseries pour la Manufactures des Arts Décoratifs de Thiès au Sénégal.

 

Après un séjour de sept années en Europe entre 1999 et 2007, Zulu présente à son retour, en décembre 2008, à la Galerie «  Malena » au centre-ville de Dakar une exposition de 17 toiles inédites en collaboration avec le collectionneur d’art et architecte sénégalais Habib Diene.

Parmi les proches de Zulu, le cinéaste sénégalais Moussa Sene Absa et le regretté plasticien Moussa Baidi Ndiaye, avec lesquels il formait une complicité intellectuelle et artistique depuis leur enfance dans le quartier Ndiankéne, à Thiès.

Nous laissons au cinéaste Séne Absa le soin de parler de son ami et complice, Zulu :

"  Zulu Mbaye est un magicien des formes, troubadour, des temps modernes. Sa peinture prend ses racines dans un monde fantastique où la pureté des formes se dispute la magie des couleurs. Sans prétention, sans mimétisme, sans mensonge. Hors des chantiers de l'académisme, loin du maniérisme puéril, il trace une ligne franche entre un héritage sublime et une vision terrible de la vie. La quête de Zulu est aussi douleur et peine, larmes et rires. Poète des couleurs et des formes, poète tout court, il traverse sa génération comme un albatros, le pinceau prompt à cueillir le premier sentiment, le sentiment primaire, l'instinct primitif. Son art est inscrit dans la beauté absolue.... Et, comme la beauté est accidentelle, Zulu parcourt les chemins de l'art comme un troubadour effréné qui pose sa besace, le temps de l'ouvrir et de la refermer pour poursuivre son chemin. "Je peins sur le modèle de Dieu" répète-t-il à qui veut l'entendre. Modèle insaisissable, furtif, immatériel. Zulu cherche comme une sorte d'ascèse, un liant avec Dieu dont il s'approche à chaque coup de pinceau. Et, quand s'élèvent les voix divines, inscrites dans les Khassaïdes, il trempe son pinceau dans les rites Baye-Fall, explore la cosmogonie de l'Egypte et étale sa verve sur les rives vierges de l'héritage de l'homme noir. Nègre avant la lettre, Zulu échappe de loin à toute classification de l'art tel que défini dans les traités et encyclopédies. A-t'on vu une peinture comme sortie d'un rêve, des formes qui épousent les contours du monde céleste? Peut-on imaginer un art sans référence autre que celle de son âme. Zulu réussit le pari de réconcilier l'homme noir avec son propre héritage. La quête du beau et du sublime, du dit et du non-dit, du sacré et du paganisme, des ombres et de la lumière, la lumière d'un enfant du Cayoor sur le sable étalé d'une forêt de savoir".

Mohamadou Mbaye Zulu  partage son temps actuellement entre ses projets en Europe et la Résidence « KeurAbsa » à Popenguine, chez son ami Moussa Séne Absa.

 

Il organise à chaque biennale Dak’Art des projets d’envergure ouverts aux artistes. Nous pouvons en citer quelques-uns comme « Amour interdit » à Nietty Guy en 1998 aux Almadies, « Rendez-vous à Popenguine » en 2014, à la  Résidence Ker Absa et « UBEKU » en 2016.

Les œuvres de Mouhamadou Mbaye Zulu sont présentes dans les collections de l’État du Sénégal et dans celles de collectionneurs sénégalais et étrangers.

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