top of page

Ismaila Manga

  (1957 - 2015)

Ismaila Manga, Diola, est né le 8 août 1957 à Kamoya, village de la Casamance entre Sédhiou et Marsassoum et est décédé de maladie le 13 mars 2015 ; il repose dans sa Casamance natale à Bignona où il a été inhumé.

Il fait ses premiers pas à l’Ecole Nationale des Arts de Dakar en 1977, et y obtient son diplôme en 1982. Puis il prépare avec succès une maitrise en sémiologie de l’image à Paris – Nanterre avant de se lancer dans une licence en Arts à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Il passe 13 longues années à Montréal (Québec), avant de revenir au Sénégal pour être pensionnaire du Village des Arts.

 

Ismaila présente les peintures faites au cours de son voyage « initiatique » fait à travers l’Afrique de l’ouest à son retour de Montréal, dans KAMOYA ou « Le voyage dessille les yeux, mais qui part con revient con » ; 3ème partie de « Carnets de voyages ». Il dit ceci : « (…) Fort de cette expérience, j’essaye de m’exprimer le plus simplement du monde. Ma création n’est qu’une recherche d’absolu au gré de mes pérégrinations (voyages) au-delà des apparences des êtres et des choses. Si l’art a un sens, c’est dans sa capacité d’exprimer la « vérité » d’un humain, d’une société, d’une époque dont nous sommes tributaire ; indépendamment des pressions de la mode. (…) Les mythes, les signes et les symboles me permettent d’établir au possible ce qui me semble être l’essentiel de notre humanité, la temporalité. Le temps qui nous est imparti de la naissance à la mort. (…)

Il est un artiste très cultivé, « sans doute parce qu’il a souvent le nez dans les bouquins », laisse entendre Idrissa Diallo, le responsable de la galerie « Léopold Sédar Senghor » du Village des Arts.                                                                                                                                                    

Ismaila présente les peintures faites au cours de son voyage « initiatique » fait à travers l’Afrique de l’ouest à son retour de Montréal, dans KAMOYA ou « Le voyage dessille les yeux, mais qui part con revient con » ; 3ème partie de « Carnets de voyages ». Il dit ceci : « (…) Fort de cette expérience, j’essaye de m’exprimer le plus simplement du monde. Ma création n’est qu’une recherche d’absolu au gré de mes pérégrinations (voyages) au-delà des apparences des êtres et des choses. Si l’art a un sens, c’est dans sa capacité d’exprimer la « vérité » d’un humain, d’une société, d’une époque dont nous sommes tributaire ; indépendamment des pressions de la mode. (…) Les mythes, les signes et les symboles me permettent d’établir au possible ce qui me semble être l’essentiel de notre humanité, la temporalité. Le temps qui nous est imparti de la naissance à la mort. (…)

(…) Pour le formel, je me suis servi de la ronde des jours et des nuits pour imprimer sur la toile l’empreinte du temps en laissant ce dernier faire son œuvre, matérialisée par la rouille, obtenue par oxydation des métaux dû à l’action de l’humidité nocturne et de l’air salin auxquels j’ajoute de temps à autre des pigments. La constante du cercle est la représentation symbolique du soleil et de la lune, moteurs et témoins de la vie depuis le commencement. (…)

(…) Les photographies qui ne sont plus que souvenirs, sont projetées sur la toile stigmatisées par le temps et dessinées avec la plus simple des matières dont puisse disposer un peintre, la mine de plomb. (…) La structure du rêve en est la clef. Et dans le rêve tout est permis. L’espace n’a plus d’importance, seule la symbolique des objets contenus dans la surface trouve sa cohérence dans la cohabitation de l’atemporel et du temps. La répétition n’en est pas une puisqu’elle est polysémique et l’apophtegme en est le fondement. A regarder avec les yeux d’enfants et comprendre avec les yeux du cœur, de l’intuition qui nous caractérise. (…) »

Kamoya est composé de 3 phases des 9 cycles de 7 ans de la vie. Les souvenirs d’enfance qui se superposent avec les mythes et légendes de la communauté villageoise ; les années d’apprentissage à la vie communautaire et à l’initiation, l’ouverture du troisième œil ou l’adolescence et enfin les années du jeune adulte.

Ses toiles ne sont jamais cloitrées puisqu’il expose à titre individuel ou collectif : au Canada, en Allemagne, France et Belgique. En Afrique, ses œuvres séjourneront : au Maroc, en République Démocratique du Congo et au Sénégal, entre la galerie nationale, le musée de l’IFAN et la galerie Léopold Sédar Senghor du village des Arts.

Il est sélectionné pour embellir le Centre International de Conférences Abdou Diouf de Diaminadio.

bottom of page